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Prévisions des augmentations tarifaires pour 2025

8,6 %. Ce chiffre, froid et tranchant, s’est abattu sur les factures d’électricité françaises en février 2024, prolongeant une série de hausses qui semblent ne jamais vouloir s’arrêter. Depuis 2021, la stabilité tarifaire a cédé la place à une valse de corrections, reflet d’un marché européen de l’énergie sous tension constante.

La Commission de régulation de l’énergie met déjà en garde : 2025 ne fera pas de pause. L’étau se resserre avec la fin annoncée du bouclier tarifaire, la volatilité des marchés de gros et l’extinction prochaine de certaines aides. Les coûts de production et de distribution, eux, s’invitent durablement à la table des ménages.

Comprendre l’évolution des prix de l’électricité : retour sur les hausses récentes et les tendances observées

La hausse du prix de l’électricité n’est plus une surprise. Depuis deux ans, particuliers comme entreprises voient leur facture grimper par à-coups, sans répit véritable. Le tarif réglementé, toujours référence pour plus de vingt millions de foyers, a bondi de 8,6 % en février 2024. L’année précédente, deux salves successives avaient déjà frappé : +15 % en février, puis +10 % en août.

Plusieurs facteurs s’entremêlent pour expliquer cette mécanique tarifaire. D’abord, la volatilité persistante sur le marché européen de gros, dépendante de la disponibilité du nucléaire, du prix du gaz et des tensions sur les réseaux transfrontaliers. Le TURPE, ce tarif dédié à l’utilisation des réseaux publics d’électricité, continue de grimper, financé par la nécessité de maintenir et moderniser les infrastructures. S’ajoutent à cela l’accise sur l’électricité et la TVA, ponctionnées aussi bien sur l’abonnement que sur la consommation : au final, même les usagers les plus économes voient leur facture alourdie.

Pour illustrer ces tendances, voici un aperçu des évolutions récentes :

Année Évolution du tarif réglementé
2023 +15 % (février), +10 % (août)
2024 +8,6 % (février)

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) ajuste régulièrement les tarifs réglementés de vente, en tenant compte de ces multiples paramètres. Indexation sur les coûts réels, sortie progressive du bouclier tarifaire, hausse du prix du kWh sur les marchés : tout concourt à dessiner une trajectoire où la stabilité tarifaire semble désormais n’être qu’un souvenir. Une vigilance de chaque instant s’impose pour anticiper la prochaine salve d’ajustements.

Quels facteurs expliquent la hausse attendue en 2025 et comment se positionne l’électricité face aux autres énergies ?

Pourquoi s’attendre à une nouvelle augmentation du prix de l’électricité en 2025 ? Plusieurs leviers s’activent en coulisses. D’abord, la sortie du bouclier tarifaire retire un amortisseur précieux. Ensuite, l’entretien et la modernisation des réseaux publics, indispensables, font grimper les coûts. Le TURPE poursuit sa progression. À cela s’ajoute le poids de la fiscalité, entre accises et TVA, qui s’applique sur chaque abonnement comme sur chaque kilowattheure consommé. La CRE, de son côté, ajuste la trajectoire des tarifs réglementés pour coller aux coûts réels et à la volatilité du marché européen.

Du côté du gaz naturel, la dynamique n’est pas tout à fait la même. Le prix repère de vente du gaz, publié chaque mois, reste suspendu aux fluctuations internationales : tensions géopolitiques, demande sur le marché asiatique, disponibilité du GNL. Sur le plan domestique, les usages comme la cuisson ou l’eau chaude continuent de peser sur les budgets, même si le gaz maintient parfois un avantage sur certains postes.

Pour mieux cerner les tendances, voici les grandes lignes :

  • Électricité : l’augmentation résulte des investissements dans les réseaux, du poids de la fiscalité et de la disparition progressive des dispositifs d’amortissement.
  • Gaz naturel : variations plus erratiques, modelées par les marchés mondiaux et le contexte géopolitique.

Comparer l’électricité aux autres énergies, c’est un exercice délicat. Les offres diffèrent, les modes d’indexation varient, mais une chose se confirme : la tendance générale reste orientée à la hausse, tous secteurs confondus.

Famille dans la cuisine examinant une facture d energie

À quoi faut-il s’attendre pour 2025 : prévisions tarifaires, impact sur les consommateurs et dispositifs d’aide disponibles

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) ne laisse guère planer le doute : 2025 s’annonce sous le signe d’une nouvelle progression des tarifs réglementés de l’électricité. La sortie progressive du bouclier tarifaire s’annonce lourde de conséquences sur la facture. Selon les scénarios actuellement sur la table, la hausse moyenne pour les ménages pourrait osciller entre 8 % et 10 % en douze mois. Les abonnements aussi devraient franchir un nouveau palier, alimentés par la montée du TURPE et le coût de la modernisation des réseaux publics.

Côté gaz, la CRE reste prudente sur les chiffres. Mais l’incertitude qui règne sur les marchés mondiaux laisse présager des prix repère de vente très fluctuants, difficiles à anticiper.

Pour les consommateurs les plus exposés, le chèque énergie reste une planche de salut, renouvelé pour continuer d’accompagner les foyers modestes. Certaines collectivités, sans faire de bruit, renforcent également leurs dispositifs d’aide. Les entreprises, quant à elles, n’auront d’autre choix que de se pencher à nouveau sur leurs offres et options tarifaires, examiner chaque ligne de prix d’abonnement et négocier au plus près pour limiter l’impact.

Voici les points clés à garder en tête pour l’année prochaine :

  • Augmentation du tarif réglementé électricité : entre 8 % et 10 % attendus
  • Fin du bouclier tarifaire : répercussion directe sur les factures des particuliers
  • Dispositifs d’aide : chèque énergie, aides locales ponctuelles

2025 ne sera pas une simple étape de plus dans la courbe ascendante des prix. Pour certains, c’est l’obligation de repenser leur consommation, leur fournisseur, voire leur équipement. Une chose est sûre : la question de l’énergie ne quittera pas de sitôt le devant de la scène, et chacun devra composer avec une réalité tarifaire en perpétuel mouvement.